jeudi 2 décembre 2010

Qui est Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks?

WikiLeaks est devenu en quelques années un asile pour les informateurs de tout poil, idéal pour diffuser des documents confidentiels. Selon Clay Shirky, journaliste spécialiste du Web, le site peut revendiquer "plus de scoops en trois ans d'existence que le Washington Post en trente". Depuis le 5 avril et la médiatisation de la vidéo d'une bavure américaine en Irak, le site a officiellement un visage public, celui de son fondateur, Julian Assange.  
Récemment, Assange a fait l'objet de deux procédures de la justice suédoise pour viol et agression. Le Parquet a levé l'avis de recherche estimant qu'Assange "n'était pas suspect". La réaction de l'intéressé? " On nous avait avertis que, par exemple le Pentagone, nous jouerait de vilains tours pour nous détruire. [...] On m'avait mis en garde contre des pièges sexuels". Héros de l'information libre ou paranoïaque adepte de la théorie du complot? Assange lui-même brouille les pistes. Découverte en quelques liens. 
Poursuivi par une secte
On nous avait avertis que, par exemple le Pentagone, nous jouerait de vilains tours pour nous détruire. 
Ce grand dandy australien a eu une enfance atypique. Ses parents travaillent pour une troupe de théâtre, raconte-t-il. Ils sont toujours sur les routes, détaille le site Defamer, qui explique que dès ses huit ans, le voyage se transforme en fuite, afin d'échapper à un beau-père membre de la secte "Santiniketan Park Association". Elève dans plus de trente-sept écoles et six universités, le jeune Assange a une passion: l'informatique. Elle le pousse à devenir hacker pendant quelque temps dans le collectif "International Subversives" sous le pseudo de Mendax, avant d'être arrêté. La police n'a d'ailleurs jamais été en mesure de déterminer s'il était impliqué ou non dans un incident en octobre 1989 durant lequel les écrans d'ordinateurs de la NASA ont soudainement été barrés du mot "WANK" ("Branleur") peu avant le lancement de la navette Atlantis 
"Vraiment, on se demande comment ce jeune homme a fini chef d'un réseau activiste dédié à exposer les secrets des gouvernements", ironise Defamer
"Service de renseignement du peuple"
En juillet 2010, Julian Assange, qui se dit traqué par les autorités américaines, raconte son périple perpétuel lors d'une conférence du TED, une organisation pour la diffusion des innovations technologiques. Assange expose la manière dont fonctionne son site, ce qu'il a accompli, ce qui le fait avancer et aborde des sujets plus personnel comme son quotidien. Pour mener à bien sa "croisade", le directeur de la rédaction de WikiLeaks est toujours en mouvement, du Kenya à l'Islande, de l'Australie à la Sibérie. Il loge le plus souvent chez des amis, raconte-t-il. C'est en Islande qu'il est le mieux accueilli puisqu'il y est considéré par certains comme le "héros du peuple": il a collaboré avec les politiques Islandais pour mettre en place une législation qui veut transformer l'île en paradis de la presse libre

WikiLeaks
Le logo de WikiLeaks  
Constamment aux aguets
Le Pentagone aimerait bien toucher deux ou trois mots au fondateur de WikiLeaks, après la publication de rapports secrets sur la guerre en Afghanistan. Les apparitions du directeur du site se sont faites plus sporadiques.Il s'en explique au Guardian, "J'ai été averti par mes avocats de ne pas voyager vers les Etats-Unis pour le moment. ". (En Français, lire l'article de Rue89. ) Le fondateur de WikiLeaks assure avoir remporté plus de 100 procès intentés contre son site depuis son lancement, ajoute leCourrier International. Assange entretient cette thèse de la persécution, même dans sa récente réactions aux accusations pour viol: "Je ne sais pas ce qui se cache derrière (ces accusations). Mais on nous avait avertis que, par exemple le Pentagone, nous jouerait de vilains tours pour nous détruire", affirme Julien Assange dans un entretien publié dimanche matin par le tabloïd suédois Aftonbladet.  
"L'espion" poète
Militant, journaliste, cryptographe, ex-hacker, informaticien, Julian Assange a également été poète à ses heures perdues. Il faut remonter en 2006, avant le lancement de WikiLeaks, en décembre de cette année-là, et fouiller dans les archives du Web pour retrouver son blog. Le site d'information Gawker a déterré quelques extraits lyriques: "Je me suis retrouvé à aimer une femme accros au café. Je souhaite m'enduire de pâte de café fraichement moulu, me l'étaler dans le cou et sur les épaules pour qu'elle associe mon corps à ses envies dopaminergiques". 
Rap logs
Le site Owni nous fait découvrir The Juice Media, une chaîne australienne, propose des "Rap News". Ces informations "hip-hop" sont consacrées aux événements qui se sont déroulés sur le Web en 2010, "en rime et en raison". On y retrouve Julian Assange, l'armée américaine et Joe Lieberman, sénateur favorable au projet de loi sur le contrôle et la censure du Web par le président américain en cas de nécessité. 

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